Parc Naturel Régional d’Armorique

Découvrez l’expérience du Parc Naturel Régional d’Armorique en route vers la bio

Carte d'identité du territoire

Territoire
  • Parc Naturel Régional d’Armorique
  • 43 communes / 65 000 habitants
  • Région Bretagne, Finistère

  

Caractéristiques agricoles
  • Productions dominantes : la production d’élevage est dominante : bovin lait et viande.
  • Surface agricole utile (SAU) : 58 587 ha dont 7896 ha en bio (pour 172 exploitations), soit 13% de la SAU en bio

Actions mises en œuvre

Introduction

Le territoire du Parc naturel régional d’Armorique est engagé dans un projet de développement durable consacré à la préservation de la biodiversité et cadre de vie des habitants, vitalité du territoire et transmissions des patrimoines. Le Syndicat Mixte du Parc porte le projet dans une gouvernance partagée entre les 44 communes du Parc, EPCI, Département du Finistère et Région Bretagne. Les enjeux en termes d’agriculture durable et d’alimentation sont au cœur de l’action du Parc, avec près de 800 exploitations agricoles et 65 000 habitants.

En 2009, le Parc a défini un projet agricole, pour l’essentiel dans l’orientation 2.1 de la Charte approuvée. Ce projet est basé sur le constat suivant que l’agriculture est une activité essentielle pour son territoire. S’inscrivant dans les orientations nationales retenues par le réseau des PNR, ce projet agricole vise à « soutenir les agricultures valorisant durablement les ressources du territoire », dont l’agriculture biologique.

Depuis 2021, le Parc porte un Projet Agricole et Alimentaire Territoriale (PAAT) d’Armorique qui regroupe l’ensemble des actions et projets qui contribuent à proposer une alimentation durable et de qualité sur le territoire, en accélérant la transition agro-écologique des systèmes agricoles, à reterritorialiser l’alimentation pour un maintien de la valeur ajoutée, à valoriser les patrimoines alimentaires et acteurs associés, dans une gouvernance élargie qui mobilise l’ensemble des acteurs d’un système alimentaire local.

Accompagnement du changement des pratiques agricoles

Depuis le début des politiques agro-environnementales, le Parc a été un territoire d’expérimentation, CTE, CAD, MAE, MAEC, sont des contrats que le Parc a mis en œuvre afin de pérenniser les exploitations ayant de bonnes pratiques agro-environnementales et de permettre le changement de pratiques sur d’autres fermes, que ce soit à l’échelle du système d’exploitation dans sa globalité ou bien sur des zones à fort enjeux (biodiversité notamment).

Action foncière

Le foncier agricole est la base des projets d’installation. Il peut être mobilisable sur des secteurs « perdus » par l’agriculture (exemple des friches, fermeture de bas fond), il peut être non exploitable car trop morcelé, il peut être libéré… Le Parc souhaite travailler à la mise en place d’un observatoire de veille foncière. Le statut « bio » des terrains est à prendre en compte et au-delà d’objectifs chiffrés de développement des surfaces en AB, il convient également de veiller à ne pas dé-convertir des terres.

Installation : on assiste à un changement dans le profil des nouveaux agriculteurs : plus de 30% de ces derniers ne sont pas issus du milieu agricole et beaucoup désirent s’installer dans le cadre d’une reconversion professionnelle, sur des petits projets diversifiés et axés sur la qualité des produits et les circuits courts. Le Parc a décidé de se saisir de ces problématiques qui obligent à proposer des outils innovants et complémentaires au parcours à l’installation actuel, pour s’adapter à ces nouveaux porteurs de projet et aux enjeux liés à la transition agro-alimentaire. Il a donc lancé en septembre 2020 un espace-test agricole permanent tourné vers l’élevage, activité très présente sur le territoire et pour laquelle la prise de risque est la plus importante (investissements lourds, constitution du troupeau, cycles de productions longs). Les projets sont conduits en agriculture biologique.

PNR Armorique Elevage

Structuration des débouchés

Le troisième axe du PAAT du Parc est dédié à assurer les conditions d’une relocalisation de filières alimentaires.

Pour soutenir les élevages bovins, très représentés sur le Parc et engagés dans des mesures agro-environnementales,  le Parc a étudié l’opportunité d’organisations collectives entre éleveurs avec pour objectif de relocaliser l’alimentation sur le territoire, tout en permettant une meilleure valorisation des produits issus de systèmes herbagers.

Dans ce cadre, plusieurs actions ont pu être menées :

  • Accompagnement à la création d’un atelier collectif de découpe viande pour pallier au manque d’outils sur le territoire
  • Réalisation d’un test d’approvisionnement local en viande bovine afin d’appréhender la notion d’équilibre matière et de mettre en réseau les différents acteurs de la filière (producteurs, bouchers, restauration privée et collective, GMS et magasins spécialisés, particuliers…)
  • Elaboration (en cours) d’un cahier des charges « Marque valeurs Parc » sur les viandes à l’herbe du Parc d’Armorique

Concernant la filière lait, des réflexions ont également été entamées quant à un projet de fromagerie collective et à l’élaboration d’un cahier des charges « Marque valeurs Parc » sur le lait, avec une volonté des éleveurs de se rapprocher du cahier des charges AB.

Un gros travail reste à réaliser sur la mutualisation de la commercialisation et la logistique qu’elle implique, principal frein à lever pour la suite.

 

Communication, sensibilisation

Il n’y a pas de communication spécifique.

Gouvernance

Les enjeux agricoles du territoire sont discutés au sein de la commission actions expérimentales, innovantes et exemplaires en charge des questions d’agriculture et de forêt.

Éléments financiers

Les actions en faveur de l’agriculture biologique sont intégrées aux actions agricoles du PNR et ne bénéficient d’aucune ligne spécifique.

Résultats

Le Parc d’Armorique est un territoire résolument tournés vers l’agriculture biologique avec 90 % des communes du territoire qui ont au moins une ferme en agriculture biologique. Avec plus de 21 % des fermes en production biologique, soit 13 % de la SAU, le territoire se distingue des niveaux départementaux et régionaux.

La production est en croissance forte depuis 2010 avec une progression de 3.6 % de fermes bio par an, et de 14,3% de SAU par an. La  conjoncture actuelle n’est pas favorable pour le marché bio et de nombreuses coopératives ont gelé les conversions vers ce mode de production. On peut raisonnablement s’attendre à une plus faible croissance de la bio dans les dix prochaines années à venir.

Contact

Claire AMIL / 02 98 81 16 41 / claire.amil@pnr-armorique.fr

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