Le dialogue territorial au service du changement de pratiques agricoles sur les aires d’alimentation de captage d’eau potable

La politique française de protection des aires d’alimentation de captages d’eau potable se heurte à des difficultés plurielles. Pour y faire face, la FNAB a souhaité faire appel à la pratique du dialogue territorial pour un programme sur 3 ans.

La politique française de protection des aires d’alimentation de captages d’eau potable se heurte à des difficultés plurielles. Parmi elles, les observateurs constatent un manque d’accompagnement et d’outillage des animateurs qui, au sein des collectivités et syndicats de gestion de l’eau, sont chargés des démarches de protection de captages.

Face à cette situation, la FNAB a souhaité faire appel à la pratique du dialogue territorial qui vise à créer une dynamique collective propice à la réduction des pollutions diffuses, en dépassant les rapports de force et les clivages, tout en intégrant les préoccupations de chacun des acteurs concernés. Pour cela, elle s’est associée à l’Ecole du Dialogue Territorial, expert reconnu dans ce domaine, et a construit avec elle un programme sur trois années intitulé « Dialogue territorial et Captages prioritaires ».

FNAB Dialogue Territorial

Réfléchir ensemble pour répondre à des enjeux communs

Dans sa construction, le projet s’inscrit en parfaite cohérence avec les conclusions des Assises de l’Eau (juillet 2019) qui énoncent que « Mobiliser et encourager les partenariats entre les acteurs concernés (monde agricole, collectivités et groupements de collectivités, préfets) est une priorité pour assurer la protection des aires d’alimentation de captages d’eau potable ». Le projet répond aussi pleinement aux objectifs inscrits dans le “Plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau” paru début 2023 dans le cadre de la planification écologique. Celui-ci insiste en effet sur la nécessité de “Prévenir la pollution des milieux aquatiques et, en particulier, renforcer la protection des aires d’alimentation de captage” et “d’inclure l’ensemble des acteurs autour d’une gouvernance ouverte, plus efficace et plus lisible”.

Trois ans pour monter en compétences et partager des retours d'expériences

Les deux premières années du projet (2021-2023) ont permis d’engager 23 collectivités dans un dispositif de formation et d’accompagnement visant à assurer la montée en compétence des animateurs de captages dans la conduite du dialogue territorial, et à sensibiliser les cadres hiérarchiques et les élus des collectivités dont ils dépendent.  L’accent a aussi été mis sur la mise en réseau des bénéficiaires du programme, pour qu’ils puissent échanger sur leurs pratiques et partager leurs avancées comme leurs difficultés.

La troisième année (2024) permettra quant à elle de capitaliser, valoriser et diffuser les connaissances issues du programme, de faire connaître les pratiques du dialogue territorial et surtout, d’encourager d’autres collectivités et gestionnaires de captages à s’engager dans la voie du dialogue territorial au bénéfice de la qualité de l’eau.

Pour la FNAB, la question « fil rouge » qui guidera le travail de capitalisation et de valorisation sera la suivante : « En quoi et comment le dialogue territorial peut-il être un outil efficace au service du changement de pratiques vers l’agroécologie et plus particulièrement vers l’agriculture biologique afin de préserver durablement la qualité de l’eau au travers de plans d’actions réellement ambitieux ? ».

Fiches méthodologiques, vidéos témoignages, recueil d’expériences et webinaires sont autant de modalités d’ores et déjà prévues pour la valorisation des enseignements. Ces supports seront disponibles début 2025. Nous vous tiendrons informés !

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