BioNutriNet : une étude de grande ampleur sur les impacts des choix alimentaires
Démarrée en 2014, BioNutriNet est une étude qui fait partie du projet Nutrinet-Santé piloté par l’INRAE.
Les objectifs de cette étude étaient de quantifier l’impact d’un régime alimentaire sur la santé publique et l’environnement.
Pour cette étude, ce sont pas moins de 30 000 consomateur·trice·s qui ont déclaré leurs consommations alimentaires. Ils/elles ont été classé·e·s en 5 familles de mangeurs en fonction des quantités de nourriture consommées et de la part de bio dans leur alimentation.
Les calculs d’impact de l’alimentation sur l’environnement et la santé ont été réalisés pour les 442 ingrédients composant les 264 aliments référencés dans BioNutriNet.
Les grand·e·s mangeur·euse·s de bio sont en meilleure santé et ont un impact plus faible sur l’environnement
Il apparaît que les participant·e·s de l’étude qui mangent le plus bio sont aussi celles et ceux qui :
- mangent le plus végétal
- ont une alimentation de meilleure qualité nutritionnelle (plus d’acides gras polyinsaturés, plus de fibres, de vitamines C et E…)
- ont en moyenne une exposition 40% inférieure à 13 des 15 pesticides les plus fréquents
- ont un IMC (indice de masse corporelle) moins élevé
- ont une alimentation qui émet moins de gaz à effet de serre, qui demande moins d’énergie et qui nécessite moins de surface agricole.
Pour mettre précisément en évidence l’impact de la consommation d’aliments bio, l’équipe de recherche a mené d’autres travaux sur la cohorte de volontaires en prenant en compte les « facteurs confondants » (mode de vie, revenus mensuels, niveau d’éducation, maladies chroniques…) et en suivant l’évolution de leur santé pendant 3 ans.
Les grand·e·s mangeur·euse·s de bio mangent aussi plus végétal (et c’est bon pour la planète)
En analysant plus finement les résultats, il apparait que les personnes qui mangent majoritairement bio mangent aussi plus végétal (2 fois moins de viande rouge).
C’est surtout cette réduction de la consommation de produits issus de l’élevage qui fait que les « grand·e·s mangeur·euse·s de bio » ont besoin de moins de surface agricole pour s’alimenter, que leur alimentation émet moins de gaz à effet de serre et demande moins d’énergie.
Manger bio : plusieurs bénéfices sur la santé
Les « grand·e·s mangeur·euse·s de bio » ont :
- 23% de risque en moins de développer un surpoids
- 31% de risque en moins de développer une obésité
Pour le syndrome métabolique (association de plusieurs facteurs augmentant le risque de développement d’une maladie cardiovasculaire)), les participant·e·s de l’étude qui consomment au moins 62% de produits bio pour leur alimentation ont 31% de chance en moins de développer un syndrome métabolique.
Pendant la période de l’étude, les grand.e.s mangeur.euse.s de bio ont eu en moyenne 25% de cancers en moins que les non mangeur-euse-s bio. L’effet de la consommation de produits bio n’est pas le même pour tous les cancers et ceux qui sont les plus impactés sont les cancers du sein en postménopause (-34% chez les grand·e·s consommateur·rice·s de bio) et les lymphomes (-76% chez les grand·e·s consommateur·rice·s de bio).