L’enseignement agricole : un acteur clé pour participer au développement de l’alimentation bio sur un territoire

Les établissements de l’enseignement agricole doivent incarner les objectifs de la loi EGALIM en matière de restauration collective.

Avec environ 800 établissements publics et privés, 18 établissements d’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et de paysage ainsi que de nombreux centres de formation d’apprentis et de formation professionnelle, l’enseignement agricole maille l’ensemble du territoire. Les formations proposées (production, agroalimentaire, services en milieu rural), les fermes des établissements et, plus globalement, les missions de l’enseignement agricole en font un acteur clé de l’alimentation au niveau d’un territoire.

Enseignement agricole & Alimentation : une exigence d’exemplarité pour la restauration collective des établissements

Parmi ces 5 missions principales, l’enseignement agricole doit « participer à l’animation et au développement des territoires » et « contribuer aux activités de développement, d’expérimentation et d’innovation agricoles et alimentaires ». Ce cadre est clair sur les liens que doivent entretenir les établissements avec leur territoire et ouvre des perspectives sur le sujet alimentaire.

D’autant que le Ministère de l’Agriculture a fixé des objectifs clairs à l’enseignement agricole dans le cadre du plan Enseigner à Produire Autrement : les établissements doivent en effet « incarner les objectifs de la loi EGALIM en matière de restauration collective ».

Combinant une offre de restauration collective, une ferme produisant une diversité de produits et des formations en production, en agroalimentaire et dans les services en milieu rural, les établissements de l’enseignement agricole ont le potentiel pour mettre en œuvre des projets innovants pour répondre aux objectifs de la loi EGALIM !

Atelier de transformation, magasin de producteurs… : des services à offrir aux territoires sur l’alimentation

En AuRA, dans le Puy de Dôme, l’EPL de Marmilhat, en lien avec les groupements bio local (Bio 63) et régional (FRAB AuRA), a mis en place un atelier de transformation qui sert à la fois de support pédagogique pour les apprenant-e-s en formations « agroalimentaire » et « production » (en lien avec la production du lycée) et d’outil de transformation au service des producteurs et productrices bio du territoire. La taille de cet atelier à vocation pédagogique et le matériel disponible (machines professionnelles mais de taille réduite) sont particulièrement intéressants pour des producteur-trice-s mais aussi des porteur-euse-s de projet qui veulent se positionner sur une activité de transformation (tests des recettes…).

L’EPLEFPA du Valentin, dans la Drôme, est aussi ouvert aux producteurs et productrices du territoire.

Certains établissements proposent également des légumeries qui peuvent directement servir à la restauration collective des autres établissements du territoire. Les MFR occupent aussi parfois le rôle de cantine centrale.

A noter : d’ici 2025, tous les ateliers technologiques de l’enseignement agricole devront être certifiés bio. C’est un des objectifs du Plan Enseigner à Produire Autrement.

Certains établissements mettent également en place des magasins en leur sein pour valoriser leurs propres productions mais aussi celles de producteurs et productrices de leur territoire. C’est le cas de l’EPLEFPA du Valentin, déjà cités ci-dessus, avec « La musette de Valentine », et d’un établissement du CNEAP à Pontarlier dans le Jura avec « Le Panier de Jeanne ». Le magasin sert aussi de support pédagogique pour les apprenant-e-s.

La Musette de la Valentine

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