Le Plan Biodiversité mis en place en 2018 par le Ministère de la Transition écologique et solidaire a fixé un objectif ambition en termes d’artificialisation. Il s’agit de « limiter la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers pour atteindre l’objectif de zéro artificialisation nette« .
L’étalement urbain et l’artificialisation contribuent en effet à la dégradation du fonctionnement des écosystèmes et à l’érosion de la biodiversité. La consommation de terres agricoles au profit d’autres activités (habitat, commerces, infrastructures, équipements publics…) a également des conséquences directes sur notre capacité à produire une alimentation locale et biologique (c’est en particulier ce que met en évidence l’outil PARCEL, développé par la FNAB, le Basic et Terre de Liens).
Pour suivre cette artificialisation, les pouvoirs publics se sont engagés à « [publier], tous les ans, un état des lieux de la consommation d’espaces et [mettre] à la disposition des territoires et des citoyens des données transparentes et comparables à toutes les échelles territoriales ». Ces données sont issues des fichiers fonciers traitées par le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement).
L’analyse sur la période 2009-2018 montre qu’après une baisse en 2016, la dynamique de l’artificialisation des sols est repartie à la hausse.
Les données sont disponibles sur le site de l’observatoire.
La carte ci-dessous présente les flux d’artificialisation sur la période 2009-2018. Cet outil cartographique est aussi disponible en ligne.
Les collectivités locales jouent un rôle majeur sur les dynamiques d’artificialisation. Elles peuvent, par leur politique d’aménagement du territoire (Scot, Plui…), participer à la préservation du foncier agricole, naturel et forestier, plutôt qu’à leur disparition.